Nos regards se croisent
En haut du toboggan
Vertiges que l'on apprivoise
Redoutant l'ouragan
Tu crois à l'eldorado
Mais la vie, elle a bon dos
J'ai pas l'étoffe, pas les épaules
Je suis malaisemment terrestre
Cherchant en vain la connivence
Je me sens extraterrestre
Je suis cerné par l'absence
Ayant abjuré toute heuristique
Sourd aux appels mystiques
J'ai pas l'envie, pas la force
La consciense que l'existence
S'oriente vers la mort
Heures bleues, intenses
Incontournable transport
Je me souviens voilà longtemps
De cette nocturne précognition
J'ai pas le temps, pas l'effort
Chacun s'invente soi-même
S'il en a l'impérieux désir
Son propre bonheur bohème
Chacun construit son propre empire
Je relis Lacan et Barthes
J'ai décidemment pas la carte
J'ai pas l'idée, pas les mots
J'ai beau faire controle alt stup
Mes mouvements sentent l'acrasie
La vie reste un marché de dupe
Une sempiternelle course à l'amnésie
Il faut tellement de courage
Pour affronter l'océan à la nage
J'ai pas le coeur, pas le souffle