ARBEIT MACHT FREI

C"est un grand espace de nulle partOu le nouveau monde se prepare.Comme dans la lunette d'un microscopeOn y voit un monde en syncope.Ce sont les humains qui sont groupesEn rangs toujours bien alignes.Montant dans leurs wagons plombesTendant leurs mains, désespérésSous la pluie cruelle qui tombeLeurs fusils, leurs tanks leurs gunsRepoussent femmes et hommes. Tous ces petits êtres qui courentNe connaîtront plus jamais l'amour.Ce sont les milices des tout-puissants Ca se termine souvent dans le sang. La misère renouvelée des perdantsSe perd toujours dans le vent.Vêtus d'acier, vêtus de noirsIls préparent un monde sans mémoireUn espace temps sans histoireun futur dans l'inespoir.A voir le monde de si hautComme un misérable radeau. Tous ces insectes désemparésCourant partout affoles. Les frontières sont nos prisonsCloses les portes de la perception.De tout partout, c est la violenceQui provoque toujours le silence.Quand l'instruit combat la censureLa bêtise remplace la culture. C est la porte ouverte aux fascistesAux neo-colonialistes.Sous la coupe des kapos, des petits chefsIls tapinent pour le MEDEF.Dans le silence et dans la nuitDans la fureur et dans le bruitA coup de fric ou de calibreLe travail rend libre.